Janed et Vent
Janed et Ouestern : on joue !
Au pré
Au pré
L'éthologie signifie étymologiquement science des moeurs (ethos : moeurs, logos : étude/science). Il s'agit en fait de l'étude du comportement animal. On situe les origines de cette science au XVIIe siècle, mais le nom date de 1854 (première utilisation connue par Étienne Geoffroy Saint Hilaire (1772-1844). Le sens restreint et moderne donné au mot d'éthologie fait cependant référence à une science plus récente : il s'agit de l'étude objective et scientifique des comportements animaux inspirée notamment par les travaux de Konrad Lorenz (1903-1989) et Nikolaas Tinbergen (1907-1988) dans la première moitié du XXe siècle. Il faut de plus inclure dans cette signification l'étude comportementale des êtres humains (excluant toute interprétation psychologique) et des relations homme-animal.
Donc l'éthologie est bien une science étudiée par des chercheurs, qui s'appuie sur des faits avérés. S'il est vrai que l'éthologie équine peut aider de nombreux cavaliers à résoudre leurs problèmes ou à mieux comprendre leurs chevaux, seules les savants spécialisés dans ce domaine peuvent se dire éthologues.
Une certaine mode américaine prône des méthodes dites "éthologiques". Cependant, si certains de leurs concepts se basent effectivement sur des principes éthologiques, l'essentiel du contenu de ces méthodes est en réalité terriblement anthropomorphiste.
C'est précisément cette écueil - l'anthropomorphisme - qu'il faut absolument éviter si l'on veut véritablement entrer dans le secret de l'être cheval. Par exemple, de nombreux cavaliers reprochent à leurs chevaux de ne pas toujours être obéissants, alors que la vraie question serait : "est-ce que notre comportement est adaptée à ce qu'ils sont ?" Parce qu'à la base, le cheval est une proie et l'homme un prédateur, un grand prédateur... donc par nature, le cheval est plus enclin à fuir les êtres humains qu'à se plier à leurs exigences, quelles qu'elles soient.
Souvent, parce que le cheval est, comme l'humain, un animal extrêmement social, nous avons tendance à penser que cette sociabilité s'organise comme la nôtre. Or, il n'en est rien : par exemple, leur système hiérarchique, radicalement différent du nôtre, suscite chez eux des comportements souvent mal interprétés par des cavaliers aveuglés par leurs certitudes.
Un de ces a priori : les chevaux sauvages vivraient en immenses troupeaux... et bien non. Ils s'organisent en petits groupes familiaux comprenant un étalon, deux ou trois juments, les poulains de l'année et ceux de l'année précédente, donc environ une dizaine d'individus maximum.
Les connaissances éthologiques peuvent nous aider à avoir une compréhension fine de ce que le cheval est ou vit, au-delà de ce qui est directement perceptible. Dans l'absolu, cette étude comportementale du cheval vous amène à faire le constat suivant : le cheval étant une proie et l'homme un prédateur, cette situation ne favorise pas vraiment les relations amicales. En réalité, la seule chose vraiment naturelle que les humains peuvent faire avec les chevaux, c'est de les chasser pour les manger.
Attention, ces propos ne visent en aucun cas à encourager l'hippophagie. Il s'agit simplement de bien appuyer sur le fait que leur nature profonde ne les incitant pas à collaborer avec nous, c'est par un apprentissage long et patient que nous pouvons les y amener.
A l'Être Cheval, l'éthologie est le fondement de notre éthique. C'est forts de ces connaissances éthologiques que nous avons conçu ce lieu et créé notre concept (pour le débourrage, l'éducation des chevaux, la formation des cavaliers, etc...).
Téléhim et sa maman |
Au pré |