On explique le jeu...
Séance loustics
Dès 2 ans !
Et jusqu'à 7-8 ans, une progression adaptée au rythme de l'enfant : d'abord des séances d'1/2 heure, puis un peu plus tard d'1 heure, pour aller vers le forfait trimestriel ( 1 heure par semaine) et la part-pension.
Les groupes sont de 4 enfants maximum pour un accompagnement individualisé (mais favorisant aussi le développement de l'interaction avec les autres : 4 c'est déjà un groupe), et par tranche d'âge pour respecter l'évolution de l'enfant (psychomotricité fine, spatialisation, latéralisation...)
Les activités proposées suivent également la progression de l'enfant ; toutes basées sur le ludique, elles se déroulent à cru et en licol afin que ce "corps à corps" favorise la mise en aisance équestre du "bébé cavalier". Le choix est vaste : jeux, voltige, balade en forêt, à la plage (toujours tenus en main), mini-rando, mini-stage...
De même, la taille des poneys évolue selon l'âge des petits adhérents : on commence sur de tous petits shetlands, véritables peluches vivantes, que nous sélectionnons sur leur douceur de caractère et leur bonne volonté.
Ainsi, en toute sécurité, et grâce à la relation privilégiée qu'il leur est possible de développer avec leur poney, les petits cavaliers avancent pas à pas vers l'autonomie, la confiance en soi, la responsabilisation...
L'encadrement est bien entendu diplômé et les parents sont, s'ils le souhaitent, les bienvenus pour participer aux séances, notamment au cours des promenades.
Solvey et "son Apache"
Amandine et "son Janed"
Hélène et Laïba
Une des particularités de l'Être Cheval : on ne peut pas y monter à l'heure.
Chez nous, tout a été réfléchi de façon éthologique : dans la nature, les chevaux vivent en petits groupes familiaux, en ayant affaire à peu d'individus différents. C'est pour essayer de recréer artificiellement ce groupe social que nous avons réfléchi à un concept qui sort de l'ordinaire : la part-pension.
Le principe est simple : à chaque cavalier son cheval, et pour chaque cheval, jusqu'à trois cavaliers, pas plus ; et ceci pour établir un bon relationnel : l'équitation, c'est d'abord une histoire de "couple", la dimension affective ayant une énorme importance.
Grâce à ce concept, le cavalier peut établir avec son cheval un véritable partenariat et goûter au plaisir d'une relation privilégiée. C'est un peu comme avoir son propre cheval avec les avantages que cela comporte (au niveau relationnel, au niveau technique, au niveau des horaires : possibilité de monter tous les jours, etc...). Outre le loisir de monter en autonomie, des reprises sont comprises dans la part-pension, ce qui permet à chacun de progresser à son rythme.
D'un point de vue purement technique, la part-pension n'a que des avantages : un des freins principaux de la progression équestre est l'appréhension. Or cette peur, qui existe chez quasiment tous les cavaliers à un moment donné de leur parcours équestre, est souvent la peur de l'inconnu. Qui n'a pas eu une petite boule à l'estomac en arrivant dans son club et avant d'avoir vu le montoir de la journée ?
Lorsque vous connaissez votre partenaire et qu'en plus le but de la séance du jour a été décidé ensemble lors du retour au calme de la séance précédente, les émotions qui dominent en arrivant au centre équestre sont le plaisir et l'impatience. Plus de place pour l'appréhension.
Il est impressionnant de constater à quel point les jeunes qui ont commencé l'équitation selon cette méthode sont à l'aise avec leur monture dans toutes les situations. Ils sont si familiers avec leurs chevaux qu'il n'est pas rare, à l'Être Cheval, de voir des jeunes de 13-14 ans participer au débourrage et monter sans souci et avec succès des chevaux de 3 ans.
Pour ces jeunes, investir un cheval est s'investir. Cela les aide à grandir, à être responsable (être responsable d'un autre amène à être responsable de soi). L'investissement affectif peut être sans réserve : s'ils deviennent trop grands pour leur monture ou que celle-ci est trop limitée pour suivre leur progression, ils la confient à un autre cavalier sans jamais perdre totalement le contact avec elle (ce qui n'est pas possible pour un propriétaire).
Les détracteurs de la méthode du cheval "unique" qui affirment qu'il faut avoir monté beaucoup de chevaux différents pour bien monter, oublient une réalité sportive fondamentale : quand une habilité motrice devient naturelle et spontanée, c'est qu'elle est acquise.
En effet, nous avons pu constater qu'un geste technique acquis dans de bonnes conditions sur son propre cheval est très facilement reproductible sur n'importe quel cheval après quelques minutes d'adaptation mutuelle (pendant la détente par exemple).
De la même manière, il est aisé pour un cheval d'apprendre une nouvelle leçon de son cavalier habituel, en qui il a confiance, plutôt que de changer sans arrêt de mains, ce qui crée de la confusion dans la compréhension de l'exercice.
Grâce à ce fonctionnement, nous bénéficions d'une cavalerie de qualité. Cela est vrai tant au niveau de la technique que du comportement : ici chaque cheval est limité à 2 séances maximum par jour, ce qui préserve son physique, sa fraîcheur de caractère et sa bonne volonté.
Il n'y a pas de chevaux à problèmes : en réalité, il y a des chevaux qui rencontrent des problèmes avec les humains qui les côtoient. Les soucis sont souvent basés sur un manque de confiance réciproque. Les chevaux ayant des dysfonctionnements au niveau comportemental ne naissent pas ainsi : ils acquièrent au contact des humains.
Humains qui bien souvent oublient qu'à la base, le cheval est une proie et eux des prédateurs : donc le choix inné du cheval devant l'homme est la fuite. Ce n'est pas du tout cohérent pour un cheval de laisser le carnivore que nous sommes lui grimper sur le dos, pas plus qu'il est logique de se plier à sa volonté en sautant des obstacles ou autres fantaisies de ce genre.
C'est par un apprentissage long, patient et méthodique que l'on va pouvoir obtenir de son cheval ce qu'on attend de lui.
Il suffit de très peu pour "fabriquer" un cheval à problème : un débourrage raté ou bâclé, un cheval à la sensibilité exacerbée aux mains d'un dresseur maladroit ou violent, il n'en faut pas plus. Bien souvent, le problème se cristallise rapidement et la situation devient intenable. Combien de chevaux ont ainsi mal fini parce que réputés dangereux !
C'est par le biais de l'éthologie que nous cherchons à résoudre toutes ces situations conflictuelles : tout d'abord chercher à rétablir la cohérence (notamment en permettant au cheval de renouer avec une vie plus naturelle pour lui : sortie quotidienne au pré en petit groupe social...), ce qui permet de constater qu'à partir du moment où l'on s'adresse à eux "comme il faut", une bonne partie du problème est résolu. Avec un cheval instable, la première chose à faire est de tenter de lui faire changer d'avis sur les humains.
Car les seuls bons chevaux (équilibrés et fiables) sont ceux qui ont été, sont et seront bien traités : avec confiance, respect et amour.
Quand on nous amène un cheval à réhabiliter, nous constatons la plupart du temps que s'il faut que le cheval change d'avis sur les humains, il est encore plus urgent que le cavalier change d'avis sur son cheval.
N'oublions pas notre adage : "faire des chevaux qui plairont à leurs cavaliers mais aussi des cavaliers qui plairont à leurs chevaux".
Nous cherchons ici à travailler les deux côtés (cavalier et cheval) afin de recréer un couple cohérent.
Et c'est à chaque fois différent : chaque cheval est un individu et ses réponses sont étroitement liées à ce qu'il est en tant que personnalité unique. C'est ce qui rend le travail passionnant ; quel émerveillement lorsque le cheval finit (et cela arrive toujours) par donner tout ce qu'il a à donner !
Moment de tendresse |
Je l'aime ma Moustique ! |
Au pansage |